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Le profil et les attentes des publics sensibles aux causes sociales ou humanitaires ne semble guère connaître d'évolution spectaculaire. Les praticiens de la collecte discernent cependant diverses tendances significatives, en lien direct avec le contexte économique et socio-culturel ambiant. Certaines évolutions sont connues de tous:

  • Evolution démographique: croissance de la population dans la tranche d’âge 50-70 ans, disposant de revenus moyens ou supérieurs et d’une disponibilité accrue en termes de temps.
  • Relatif déclin des adhésions et de la militance dans le cadre de diverses structures et réseaux traditionnels, telles les organisations de sensibilité syndicale, philosophique ou religieuse 
  • Mobilisation différente et plus grande volatilité des engagements (tendance au 'zapping') au niveau des jeunes donateurs (génération 'Y')
  • Succès croissant des événements festifs collectifs comprenant une composante ‘solidarité’: concerts, défis sportifs, etc.
  • Renforcement de l'attitude critique de certains donateurs. En cause: coût de la collecte de fonds, manque de transparence financière, difficile mesure de l'impact des projets financés par la générosité publique, irritation provoquée par des prospections jugées agressives (mailing, street fundraising).
  • Développement de nombreuses actions de solidarité portées par des ‘don-acteurs’: citoyens souhaitant s’impliquer personnellement dans le financement par fonds propres (fundraising) de micro-projets de solidarité dont ils coordonnent la mise en oeuvre avec l'aide de personnes de leur entourage (amis, quartier, école, collègues de travail).
  • Disponibilité accrue de bénévoles qualifiés, bénéficiant notamment de compétences en gestion, ainsi qu’en marketing et communication.
  • Emergence progressive d'une génération de nouveaux philanthropes, souvent issus du monde de l'entreprise, sensibles aux projets de type 'venture philantropy' (investissement à impact social).

Les grandes tendances en termes d'évolution des profils et comportements des donateurs ont fait l'objet d'études réalisées à l'initiative d'institutions de recherche de différents pays européens (France, Pays-Bas, Grande-Bretagne).