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La campagne nationale collective d’appel à la générosité #GivingTuesday a vu le jour en 2012 aux Etats-Unis, en réponse au consumérisme ambiant encouragé par la succession d’opérations commerciales en fin d’année: Black Friday, Cyber Monday et shopping de Noël.
Le concept s’est propagé dès l’année suivante au Canada et en Australie.
Nombre d’associations britanniques, réunies à l’initiative de la CAF (Charities Aid Foundation) et avec le soutien des autorités publiques, organisaient le 2 décembre dernier la première édition britannique du #GivingTuesday.
L’opération comporte un objectif de collecte de fonds, mais entend également inviter la population à célébrer désormais, une fois l’an et à date fixe, l’esprit de générosité et le rôle essentiel des associations.

Collecte de fonds
La récente journée #GivingTuesday généra des dons financiers mais également, aux dires des associations participantes, nombre d’autres formes de mobilisation : volontariat, don de sang, etc.
La plateforme JustGiving enregistra une augmentation de 80% de dons par sms par rapport au 2 décembre 2013, tandis que le portail LocalGiving.com confirmait que les dons en faveur des petites associations ont également bénéficié d’une très forte progression.
Le hashtag #GivingTuesday a atteint 180 millions de personnes de par le monde en à peine 11 heures.

 

Perspectives d'avenir

Le Guardian publie une contribution de Cheryl Chapman, directeur de City Philanthropyconcernant les perspectives d’avenir du #GivingTuesday:‘Why Giving Tuesday will last longer than ice bucket challenge’ (2 décembre).
#GivingTuesday bénéficie à ses yeux de deux atouts essentiels qui permettront à cette opération de s’installer dans la durée, au contraire de la campagne Ice Bucket Challenge dont la reconduction d'année en année pourrait s’avérer problématique.

1 Autonomie et créativité
Si #GivingTuesday est structuré autour d’un axe central – l’exploitation intensive, durant 24h, de tous les réseaux sociaux - l’opération incite par contre chaque citoyen et chaque organisation à inventer un geste ou une action de solidarité selon sa sensibilité, ses ressources et sa créativité.
La première édition de la journée britannique démontre que cette autonomie accordée à chaque acteur encourage nombre d’associations à s’emparer du concept pour le décliner sous forme d’une opération de collecte originale et donc potentiellement performante.

2 Valeurs et comportements
En positionnement l’opération début décembre, les organisateurs rejoignent à ce moment précis de l’année la sensibilité de nombreux citoyens heureux de réaffirmer ensemble, avant l’effervescence consumériste du shopping de la seconde quinzaine de décembre, leur attachement aux valeurs de générosité et de partage.

Sources: